Elle trône royalement sur sa colonne de cire, Cette flamme nonchalante qui penche la tête, Au gré du vent vacille, témoin fort indiscrète, D’un dîner d’amoureux ou d’un triste soupir.
Parfois compatissante elle verse une larme De cire encore brûlante et exerce son charme, Pour consoler une âme avant que son bourreau, Sans pitié dans un souffle ne la pousse au tombeau.
Elle éclaire le lecteur plongé dans son récit, Apporte la chaleur à nos corps et nos cœurs, Aime à distraire l'âme noyée dans ses soucis, Qui erre dans le noir d'une sombre stupeur.
Guide des défunts dans le monde des morts, Elle fascine l'homme depuis l’aube des temps, Ou veille tendrement sur un enfant qui dort, Apaise de sa chaleur qui l’admire un instant.