Un jour que j'étais assis sur un banc, Avec dans mes pensées un grain de désespoir, Une femme voilée, vêtue d'une robe noire, Posa sur mon épaule sa main gantée de blanc.
Aussitôt, de sombres pensées m'envahirent ; Une horde de démons sortirent de leur cachette, Lacérèrent à la fois mon cœur et puis ma tête : Des ténèbres sur mon monde s'abattirent...
La femme laissa glisser son large voile noir, Et sous son chapeau... rien ! Seulement l'obscurité... Aux tréfonds du néant qui se donnait à voir, J'ai vu poindre ma mort et mon âme s'exiler.
La mort vous sourit-elle, vous tendrait-elle la main ? Elle s'accroche à vous comme une amante inquiète, Qui vous regarde, cruelle, et dans son sac à main, Elle choisit de sombres pensées qu'elle vous jettent.
La corde, le grand saut, la balle ou le poison, Chacun réclame sa part de vies désespérées ; Chacun trouve son compte dans ces tristes façons, De mettre un point final à une vie ratée.
