Les jours passent et l’hiver s’installe doucement. La neige est tombée brillante blanche et pure. Elle a couvert la terre, les arbres sans un tremblement; Tapis poudreux sur les sentiers ou les passages furent.
Dans le silence qui accompagne cette divine tombée, Mon âme pleine de foi se réjouie d’un tel spectacle Car la sérénité de cette blancheur est de courte durée: Très vite foulée par les hommes ce sera une débâcle!
Je regarde autour de moi dans l’air glacial de ce matin, Et ce calme qui suit la tempête apaise mon coeur. Dans les branches suspendue comme des joyaux cristallins La glace, telle une délicate dentelle tombe des hauteurs.
Sur le sentier, au bord du ruisseau entièrement gelé Rien ne bouge sur le verglas luisant comme un miroir. Les oies sont parties cherchant la chaleur de l’été Sous des cieux plus cléments il faut le croire.
Dans l’air froid et sec qui conserve ce paysage, Mes souvenirs de la brise chaude et du printemps Semblent exister dans la mémoire d’un autre âge. Gloire à la beauté paisible, si pure de ce moment!