Vos
poèmes

Ton souvenir pose sur moi une caresse

Qui me déleste avec cette cruelle tendresse

Livrée à moi-même et à mon ivresse

Me laissant seule sous cette douce averse.



A grands pas dans ce désert urbain

J’obéis à un chemin qui n’est pas le mien

Sondant chaque ombre dans chaque recoin

Aspirant à un rêve qui n’est plus mon dessein



Par je ne sais quelle imposture

Mon idéal bleu est devenu morsure

Chaque image de toi est une piqûre

Annonçant à mon cœur son inexorable déchirure



La palpitation de mon âme en trans

Me murmure à l’oreille ma progressive décadence

En m’inculquant quelques pensées évasives

Sans aucune arme de protection passive



En attendant son heure

Mon cœur se soumet à ses piètres erreurs

Et boit le calice de son exquise douleur

S’anéantissant dans une stoïque splendeur.