L'oiseau immaculé, de ses ailes laiteuses, S'efforce, dans son vol, d'atteindre l'apogée ; Il cherche à échapper à ces nuées hideuses Qui s'avancent, rapides, pour le mortifier.
En bas, c'est le chaos ! Le fracas, en écho !
L'air est éclaboussé Du sang des innocents. Et l'oiseau est brisé, Avalé par les vents,
Les effluves fétides puants de l'agonie. Les doigts infâmes et noirs de la folle anarchie Ont tué la Colombe, dans les cris et l'horreur Les blessures et la mort, la souffrance, la douleur.
Dans le ciel éclaté, Un brin de plumes nacrées Protège de leur chaleur Un candide petit cœur ; Un rameau d'olivier Frémit à ses côtés.