Bienheureux le Poète qui, aux confins, voyage, Dans l'immense Infini et vers d'autres rivages. Le Poète franchit les contrées oubliées Les mondes chimériques et les rêves brisés.
Il danse avec les Anges, privilège divin, Insoucieux des destins qui s'abîment en chemin. Le Poète sillonne les univers mythiques Et le domaine secret des âmes nostalgiques.
Sa compagne adorée a pour nom Solitude, Maîtresse qui pratique l'art de la servitude, Et, qu'en des labyrinthes, elle partage l'errance.
Le Poète meurtri, tourmenté dans sa chair Se laisse mordiller par ses mots et ses vers Qui grouillent dans son cœur, larves aux douces fragrances.