Comme la mer en automne, Et ses embruns glacés Tu joues au bord de moi, Sans jamais te lasser Tu cours à petits pas, Je le sens, je le sais Et tu prends tout ton temps, Tu n’as pas l’air pressée
A ma bouche, à mon cou, A mon ventre, à mes seins Tu t’attaches, tu t’accroches, Tu te pends et tu tiens A mes doutes tu ris, A mes chagrins aussi Moi, je pense : « C’est la vie, c’est ainsi pour chacun ! »
Quand je songe à hier, Je m’ dis " - T’as profité ! Ne fais donc pas la fière, Il faudra y passer Mais j’ai encore à faire, Je voudrais prolonger Les longues soirées d’hiver Et revoir l’été"
Et si tu jouais ailleurs, Tu reviendrais plus tard Le temps que je m’y fasse, Juste le temps de m’asseoir Le temps de voir venir, Qu’arrive le grand soir Le temps que tu me donnes, C’est encore de l’espoir
Comme la mer en hiver, Et ses grandes marées Tu t’agites, tu as hâte, Tu voudrais m’emporter Mais je ne suis pas prête, Il faudra patienter J’ai tant encore à faire,