La Jalousie
Ce perfide sentiment aux odeurs malsaines,
Enlaidissant le beau, accentuant le laid,
Plongeant ses racines dans l’amour et la haine,
Rend insupportable, même l’être adulé.
Elle se veut signe d’amour, alors qu’en fait est-elle,
Un démon malicieux sous des traits augustes.
Ce poison venimeux, au faux goût de miel,
Mine à petit feu, tout ce qui est robuste.
Elle se nourrit du doute et autres appréhensions,
Echecs et peurs divers, enfouis dans les dédales,
De ce grand fatras, que l’on nomme subconscient,
Antre de l’égo, l’ennemi congénital.
Le rêve, par son pouvoir, se mue en cauchemar,
L’esprit jadis libre, se retrouve ligoté,
Incapable de voir, penser, percevoir,
Il dépend désormais, de sa seule volonté.
Ce foyer chaleureux symbole de l’amour,
Le cœur ce doux nid des beaux sentiments,
Par ce sortilège, se retrouve à son tour,
L’otage de la haine et de ses tourments.
Ce mal pernicieux, quoi qu’en disent ses apôtres,
N’est pas nécessaire pour le salut de l’amour.
L’amour dépend de deux, de soi et de l’autre,
Jetez cette intruse, au-delà de ses contours.