Souvenirs
Poète de mon état, je célèbre la vie,
Et je chante l’amour et je loue l’amitié.
Je cherche avec mes mots redonner l’envie,
A quoi bon mes geints qui engendrent la pitié.
Je chante de l’amour ses beaux sentiments,
Et avec des fils d’or, je tresse ses habits.
Je fais fi de ses peines et ses châtiments,
Occasionnés souvent par d’occultes lubies.
A quoi bon réveiller, des démons endormis,
En pleurnichant ses peines à longueur de mots,
Où pourrai-je trouver la source d’accalmie,
N’est-ce pas que les gémis, augmentent les maux ?
A quoi bon déterrer les mauvais souvenirs,
A remplir des feuilles en usant les crayons,
Raconter ses déboires, c’est entretenir,
Le mal d’un faux amour, et des amis félons.
Barde de mon état, je m’échine chaque jour,
A faire de mes chants de jolis souvenirs,
De fruits doux succulents, je presse mon discours,
Qui plus tard dégusté, un délicieux plaisir.
La vie est ainsi ; une suite de souvenances,
Chaque jour passant, en crée les siennes,
Parfois c’est des roses, tantôt des ronces,
Débroussaille ta voie, la joie sera tienne.