Assis sur mon cocotier, sous un soleil de plomb, Les idées en l’air et l’esprit bouillonnant, Je contemple peinards ces jours si longs, Menant vers des lendemains inquiétants.
Pour tout un chacun, l’ambition politique, Se réveille de part et d’autres du pays ; Ça en devient un tic ! Et certains changent de vestes, en ayant bu à la lie.
Du haut de mon arbre, j’en vois de toutes les couleurs. Tous appellent au changement, quelle cacophonie ! Mais de quoi sera-t-il fait ? J’ai peur, D’entendre parler [à un analphabète] de francophonie.
Ciel qu’il est beau le temps des banderoles, Où toute honte bue, on croyait à la sainte parole, Où l’on promettait monts et merveilles, alléchant !
Croyez-moi, au regard de l’histoire le monde est méchant.
J’en ai vu qui en sont à égrener leurs impairs, Oubliant qu’en leur temps, ils ont trahi leur public. Aujourd’hui, craignant le mauvais temps, cherchent l’imper, En promettant à qui leur prête oreille, une autre république
Et moi au dessus de ces querelles partisanes, J’écoute ‘’ Moroni’’ de Salim Ali Amir Me demandant lesquels prendront la tisane Quatre ans / mon dieu / que c’est long pour y dormir !