J'éprouve l'étendue de l'espace Dans l'obscurité de l'âme. Elle s'illumine de l'ombre d'une femme Que la joie n'avait jamais côtoyée auparavant. Pourquoi l'ombre dédaigne-t-elle l'amertume de la nuit Et ne boit le café du poète Qu'aux moments de la secousse?
La grande secousse, Encre pour un poème Incomplet, Cris de vie Pour un amour Accablé.
Il me liquide Ce silence des rues Et des culs-de-sac Et le chuchotement de la rosée nocturne Se couvre d'une écharpe Pour l'égarement du soi Entre les doigts du dépaysement.
Ô nuit gisant dans la lampe de l'égarment, Fais-moi pleuvoir un feu Dont l'essence serait le verre et l'amertume!
Fais-moi pleuvoir des mots Au parfum des sapins Et fais-en témoin le ciel de ma bien-aimée L'absente/présente Dans la nostalgie des distances.