Le matin, à l'improviste, S'éclipse derrière les paupières des réveillés. Chacun choisit son sort Sauf la balançoire du rossignol cristallin; Elle ne danse plus Au chant de la joie dans ses yeux.
Un grenadier berbère réduit les temps En des métaphores froides Et les lys de la nostalgie Adorent encore au couvent de l'amour Un dieu égaré entre les nattes de la bien-aimée.
Comme il est étrange ce matin! Par deux étoiles éteintes Il partage le pain de la patience Pour des anges en sueur du rêve.
En un petit instant, il croit percevoir Les icônes des passagers vers la paix Dont les larmes ne sont que la douleur d'une guitare Quand le silence devient Ecume pour la tranquillité de l'aube.
Ô passagers vers la rive de la tristesse! Ne m'interdisez pas le joug de la poésie Car dans mon coeur ténébreux Il ne reste que les yeux de la bien-aimée, Perles pour la solitude du destin.