Elle rêvait d'un ciel propre à elle Elle était fiévreuse et heureuse Et presque toujours menteuse Son cœur et son âme danseuse étaient bellement cruels ***** ***** Elle n'avait ni père ni mère Elle était là sans aucune raison Sa présence perturbait les saisons Ses errances ornaient l'horizon Où dansaient mer, air et terre. ***** ***** Un jour, elle rencontre le fatal Il avait un sourire tendre et brutal Un regard céleste et sentimental ! Un apparat ingrat et joliment trivial Et quelques signes d'une vie banale. ***** ***** Elle était naïve et de belle apparence Elle aimait son jeu et ses souffrances Puisque seule, elle usait ses sens Pour adorer et abhorrer les clémences De sa présence et ses absences De son destin absurde et sa future enfance ***** ***** Maintenant, toujours belle et son cœur nu Elle marchait dans le sillage des ennuis Je suis son appui et son fortuit produit Je suis, en effet, ce qu'elle suit. Nos joues ont des larmes inouïes Et sur mon cœur, sur le sien aussi Le malheur trace des rues et quelques mornes nuits