Tout simplement ma vie est telle Une ligne de vers et verbe comme celle De ceux qui animent ma vie d’hirondelle Et ce baiser d’espoir, des lèvres d’Isabelle.
Que j’attende et attendre Des heures sur ces cendres Sans compter de prétendre Aux exploits du grand Alexandre.
Tout simplement de mon père Honneur à défendre que la vie soit chère Orphelin à quatorze ans, bouc émissaire Dans une famille de huit demi-frères.
Et tout simplement de maman De sa vie remplie de sans sentiment D’un mari courant vers l’argent Famille modeste et un fils idiot et ignorant.
Que je fonce et défonce Intifada de pierres ponces Cette vie où l’on utilise des ponces Pour représenter une once {D’humains} À part, ma génération, mes amis Une époque ni boussole ni souci Dans une Afrique déjà meurtrie Par guerres, famines et maladies.
Et mon verbe plein d’espoir Porte la voix des sans pouvoirs Tous ceux qui tiennent les trottoirs En quête d’image devant le miroir.
Et de mes petites sœurs Innocentes et naïves, ni peur Face à l’avenir de leurs heures « Tracez vos destins selon votre cœur »
Et de moi, moi, moi…
(Extrait de "Aime elle ou Fragments de baisers" Ed. Persée