Le bonheur
Je vois ces vagues rebelles,
Tenaces et perpétuelles,
Un balancier,
Égrenant le temps comme un sablier,
Cassant les vanités arrogantes,
Fureur d’une nature fulminante.
Une écume apaisante,
Furtive et charmante.
Mon âme désemparée,
Comme ces galets éparpillés.
Tristesse et joie n’ont aucune loi,
Perturbant tout en moi,
Souvent je m’éloigne des hommes,
Semant en moi l’indifférence,
Ce fléau qui fait toute la différence.
La mer me soulage,
Un remède défiant tous les adages.
Elle me déstabilise,
Elle me fait adorer l’odeur de la brise.
Ses secrets, elle les gardes dans ses profondeurs,
Pour ses vaillants adorateurs.
Marins errants,
Dans les vastes océans.
Cherchant des trésors enfouis,
Une aubaine pour la vie.
Une destinée périlleuse,
Rendant les âmes plus heureuses.
Croire en elle,
Rester fidèle.
Farouche lionne,
Qui m’attire et me passionne.
Pour défier les abysses de l’oubli,
Et gagner une paix à tout prix.
S’aventurer dans d’autres rivages,
Tel Ulysse qui a fait un beau voyage.
Homère dans son Odyssée,
Chantait son périple avec succès.
Naufragé de la liberté,
Retrouvant ma gaieté,
Mirage de bonheur,
Conciliant tous les cœurs.
Je hais la stabilité,
Éclipsant toutes mes subtilités.
Celles d’une vie mouvementée,
Où le bonheur se boit à volonté,
Avec élégance et volupté.
La nuit, la mer invite les étoiles,
Pour créer la plus belle toile,
Celle d’une étoile que j’ai rêvée,
Dans les profondeurs que j’ai aimées.
Une conscience pleine d’inconscience,
Pour retrouver toutes les essences,
Celles d’un Eden miroitant tous les sens.
Un monde en communion spirituelle,
Jouissant d’une clarté éternelle.