L’oiseau de feu S’envole avec le vent Brûle ses ailes Et tous ses souvenirs, Il s’étire totalement de ma sphère Comme un faux arbrisseau Grandissant dans un marécage Honteux d’être aperçu Coincé dans sa cage Ou marchant indolemment Parmi les méchants Laissant sa voix seule Et triste collée à la mienne Nous sommes deux compères Des nuées, du soleil, de la mer… Nous sommes deux fiers compagnons De leurs rêves tranchants De leurs sources claires, Nous sifflons la vie à la vie Nous nous éveillons en flots Quand le monde est endormi !