Et si, par mes amours, mes brefs instantanés, Je logeais pour toujours en vos mouvants chevets ; Que ma rime prédatrice par ses troublants appeaux, Laisse à vos cicatrices quelqu'instants de repos... Rien qu'un petit bonheur dont vous seriez la proie ; Je me ferais chasseur et j'écrirais pour ça! Aimeriez vous la guerre? L'écho de la souffrance? Je remplirais mes vers des bruits de sa présence. Je me ferais catin, je m'offrirais à vous! Sous la peau de vos mains, je jouirais sans tabou. Un sourire à mes lèvres, folle comme la rumeur, Je serais cette fièvre, celle qui vous monte au cœur. Je ne pourrais souffrir d'un dédaigneux rejet, Car je suis poésie et licencieuse à souhait!