L'horizon est comme une béquille, Un oreiller de l'esprit Parfois matelassé du bleu des océans qui scintillent, Parfois aspergé des reliefs, décourageant les plus hardis.
Comme une ligne de vie au creux de la paume de ma main, L'horizon s'éparpille sans vacarme mais éclaire l'humain D'une infinité de paroles perdues et orphelines, Que mes yeux enregistrent du fond de ma cabine.
Les accents criards des oiseaux marins Brisent la frontière entre les airs et les eaux, Ils planent, s'envolent, se posent et picorent Entre les galets, cherchant le fruit de leurs efforts.