Tu me manques et ton odeur me ment La nuit quand dans ma mort je te sens Maman Viens voir tout ce sang Dans mes intestins Je porte tes gènes tes graines…le même colon Dans ma douleur dans mon déclin…je demeure ce diable pourtan Maman Ouvre la porte de ma maison L’odeur de la mort…se sont mes ans Et ce bouquet de fleurs pourries, nauséabond Maman Je suis cette capucine Dont le propre ciel assassine Quand le vent couche sa souche sur le palier de mon cœur Je cris…ô maman viens voir Ce sang qui dégouline du rectum Ce cerveau noyé dans le valium Ma bouche sèche comme le désert Tunisien C’est le médicament me dit-on… Non maman… C’est ma faim de tes requiems Que mon passage vers toi soit le summum De l’anesthésie Le verso de l’euthanasie Maman Je suis malade Comme ce vent d’Avril qui balade Mon recueil de poésie dans un cercueil Malade maman et ma mémoire sans soleil Moisit... Me finit... Monia