Chemins en parchemin… En chemins des sens
Elle tourne une page, avance en paysage
De hiéroglyphes blancs, cernés de grands trous noirs :
Une constellation au cosmos pour parloir.
La voilà arrimée ; en amnésie, voyage…
-"Je suis ton transparent, lui dit l’ambassadrice
Du lieu laissé en blanc, de toutes les couleurs
Du spectre solaire et lunaire, où, de ton cœur,
Je gomme, je rature, et jusqu’aux cicatrices !
"Ce bleu, de jaune et vert, né de tes meurtrissures,
Ce jaune donnant fièvre au chercheur d’or, d’argent,
Ce rouge au fer chauffé pour tes giclées de sang,
Ce violacé, corps froid, sont traces de blessures.
"Aussi, cet indigo marque la peau ; l’orange
Passe au rouge, à l’amer, et laisse les pépins.
J’emprisonne ces colorés en creux des mains,
En signe l’arc-en-ciel sur les ailes des anges.
"Bienvenue au pays de l’oubli, de l’absence
Et de la braise éteinte à l’ombre du regard :
Il n’est pas d’inconnu rencontré par hasard
Ici, et chaque éclat n’en a que l’apparence…"
Elle, ferme les yeux, tourne dos à l’impasse
Qui lui filtre la vie, cherche à la préserver
D’épines de la rose, en efface les traits…
Elle, a besoin de moire et d’irisés espaces…