Elle a juste besoin…
En voyage forcé, de brisure en brisure,
Elle rôde, immobile, et la tête en fêlure,
Saturée d’abandons, le cœur comme englué
Des tous les jours sans fin, en incuriosité…
Te voilà en souffrance, le cœur empli de peines,
Tripes en déconfit et la tête en migraine
Pour quelques bleus à l’âme et vides à l’esprit,
Le cœur en débandade… C’est le mal-être, amie.
Elle se sent coupable de sa solitude,
De foire aux vanités, paraître-servitude :
Entre angoisse et violence, s’englace en nostalgie
De drogues, de non-dits, l’écorchée de la vie…
Parmi ta nostalgie des tendres innocences,
Des nuits de pleins sommeils et des jours d’insouciances,
Tu navigues, entre dire et faire ce mal,
Entre absence à la vie et présence en trivial.
D’indifférence, ennui, d’oripeaux de paraître,
De mépris suicidaire, elle hurle et s’enchevêtre,
Hors mémoire, en échos, sans trêve ni repos…
"Aime" est le mot de passe : Qui donnera le mot ?
Te voilà t’agitant et prenant tous les risques
Qui mènent à l’échec, et, contre tout, tu bisques :
Tu crèves d’impuissance, te tues à petit feu…
Amie, garde le feu pour réchauffer un peu !
Elle a juste besoin, sur sa naissante route
De l'enfance à l'adulte, avec toi, d'une écoute,
D'un solide appui pour aller vers l'avenir,
De sourires, de mots doux pour s'épanouir…