En donnant vie la femme a fait acte de chair, Quelquefois de plaisir, à elle, à l’autre cher, à l’amour, à la vie… mais toujours elle tremble De peur et de douleur, de toi qui lui ressemble…
Toi, l’homme, écoute-moi :
Et toujours tremble la mère pour son enfant ; Et au moindre bobo, au moindre événement Qui porte larme à l’œil, elle se fait femelle En garde du petit : Ne touche pas ses ailes…
Toi, l’homme, écoute-moi :
La fille, femme, amante a, en elle, sillons Qui germent aux rumeurs de mort en sa maison : De sa vie n’en a cure, et elle essaie de vivre Hors des sentiers battus pour que l’enfant soit libre…
Toi, l’homme, écoute-moi :
Elle se voit maman d’enfant assassiné ; S’en veut tirer les entrailles du meurtrier Pour lui faire bouffer : Qui touche à son petit La désigne prêtresse à châtier, sans répit…
Toi, l’homme, écoute-moi :
Quand elle a vu la femme, mère du meurtrier De l’enfant étranglé : Le supplice incarné ! Cette mère, oui, là, porte l’insoutenable. De n’être plus enfant la mère est-elle coupable ?