Comme l’attente d’un plaisir, Comme un rendez-vous de soupirs, Cette envie de porte à ouvrir, D'être appelé au souvenir…
De peur de ne pouvoir la rêver, cette attente, D’être des lendemains sans buissonnières sentes, La petite Poucette se sème des cailloux, Graines d’amour, de mort, suprêmes rendez-vous, Se pare, en virtuel, pour continuer à vivre, Re-création de l’âme, un réel presque libre, De non-senti, non-être, en trouble, indifférent, Et se mire dans l’eau-de-vie de quelque amant.
"Il importe à mes yeux, se répète Poucette, Qu’ils clignent aux patinés de toutes les fêtes ; Que mes mains en épousent les aspérités, Que mon corps en supplie rencontres et étés… Pour exister, réellement vivre, être à l’autre, Hors des cris, basses-messes et hautes patenôtres"
La petite s’adonne aux songes d’irréel Dans des échos de mots et de vers, bien réels…
D’un présent pour un devenir Du tout jouir ou bien mourir Comme un rendez-vous d’élixir Comme l’attente d’un désir…