La vie raconte l'histoire de l'homme. Elle raconte la vie de l'homme Victime de la mort… Et l'homme raconte, dires des sages, La mort victime de l'homme: L'histoire que raconte la vie N'est pas celle que l'homme raconte. L'une dit la vie victime de la mort L'autre dit la mort victime de l'homme. L'histoire n'est pas importante Le prologue était immortel L'épilogue était mortel. L'incipit n'était qu'un souffle… L'épigraphe quelques grains de poussière Dans le jardin du sacrum. Dans le puits du décubitus Mais l'histoire demeure, Dans son insignifiance, Que la mort est victime De l'immortalité de l'homme, De sa folie et de sa sagesse. La vie de sa mortalité irrationnelle Qui se voit victime de la vie, De la condescendance fatale A la mort sans visage, Et sans arguments; A l'exception de l'épigraphe, Visage en lettrine De la mort et du destin Qui dit une autre histoire.