Je suis le survivant d’un jeu de hasard, L’habitant d’un monde surgit de nulle part. Une belle bleue, qui, au milieu du noir, S’engouffre dans un espace où elle vient choir.
Sur cette boule qui tourne presque rond, Les dès ont déposé un peuple de myrmidons, Une population de mabouls qui demandent les explications D’existences dont il n’existe ni preuve, ni raison.
Toutes les théories, les pensées, qui nous ont animé, Bien que trop timorées n’ont pu faire l’unanimité. Même le mathématicien qui démontre les probabilités, N’a jamais pu résoudre le problème qui nous hantait.
Le monde est bâtit d’un mal qui ne se guérit pas, D’ une quête qui s’achèvera sur le trépas, Car nous sommes des benêts qui cherchent l’iota, Dans une mer d’ignorance agitée par les tracas.
Aucun de nos savoirs ne nous est donné Ipso Facto. Nous apparaissons comme des grilles de loto, Infortunées, qui, minées de quelques bons numéros, Attendent une fortune venue comme eux ex-nihilo.