Tôt dans ma vie, J’ai voué mon âme au vent, Pour qu’il puisse l’alléger, La désencombrer, De ses angoisses, De ses doutes rapaces, Et de ses intranquilités !
Mais je n’ai reçu comme réponse, Qu’une hilare indifférence, à tant de vaines inquiétudes, à tant de ridicules questionnements, à tant de chevilles enflées, Par l’orgueil et la suffisance !
Maintenant et avec le temps, Je me convertis à la religion du vent, Qui prône que tout soit Sans assise, Ni poids, Ni maîtrise !