Tu as avancé à tâtons, Dans tes nuits obscures, Tes insomnies assommantes, Et tout ce qu’elles ont Distillé en toi, Comme venin, Que tu as avalé d’ailleurs, Sans jamais te plaindre, Ni appeler un secours, Auquel De toutes les façons, Tu ne croyais pas.
Maintenant, Que ces mêmes nuits, Ces mêmes insomnies, Te font goutter, Ce vin doux-amer Et apaisant, Ce suc distillé, Par l’alambic, De ta vie intérieure, N’hésite point, à le partager, Et à le faire goûter, à tous ceux capable D’en boire sans en souffrir !