Ton silence est long Comme un voyage Au bout du monde Longues sont les heures Et les secondes Je suis comme un train Immobilisé à la gare Tout feu éteint Sans trop savoir pourquoi j’attends Chaque bruit dans l’escalier Me fait tressauter Et mon cœur est impatient Je cherche ta silhouette A la lueur du jour Et dans les flux de tes caresses Mes sentiers sans tes pas Me sont comme d’infinis déserts Je m’ennuie de ton absence J’ai mal de ta présence Mon lit est comme un vaste et froid océan Je sens l’hivers en plein été Sans tes paroles caressantes Mes yeux sont cloués au cadran de la porte Comme dans une maison hantée J’entends l’écho de ta voix Qui me fait frissonner Elle est si lointaine Et si dépourvu d’espoir On dirait un piano-forte qui sanglote dans la nuit