J’ai peur que la rosée de mes pleurs Refuse de redonner vie à cette belle fleur Dont le parfum a aspergé notre rencontre Et l’a gagné sur tout ce qui était à l’encontre
J’ai peur que cette beauté qui semble éternelle Ne s’envole comme la fumée d’un volcan Qui s’énerve sur l’azur innocent d’un ciel fiant Jusqu’à assouvir sa visée irrationnelle
J’ai peur que le paysage aux beaux yeux verts Ne trahisse la muse pour accoucher mes vers Sur les feuilles dorées de ton cœur inexploré; Une infortune que j’aurais amèrement déploré.
Enfin j’ai peur que ce ne soit un autre le prince A la flute altière qui fait vibrer les flancs minces De la princesse aux pas divins qui percent le ciel Pour jouir d’un plaisir plus haut que les gratte-ciels.