«Cierge, opuntia ou mamillaire La volonté de Dieu est là L’humain n’a qu’un seul père Le passé reste sur ces pas. Au nom de tant de noms L’indifférence est un crime Au vrai monde retournons Il n’y a pas que les cimes. Au nom du mien, traduire De la vie je n’attends rien Seul, le vrai peut me suffire Survivant je reste un terrien ».
Tout évolue la forêt aussi La vue du lion affaiblie Non loin veillent les sangliers. Vite il faut trouver un héritier Hurlent devant chaque pilier Les initiateurs du sablier. Le plus près serait le mieux Lança le cobra déjà si vieux. La fouine ayant oublié Dieu Doucement redessine les lieux. Les couleurs se mélangent L’habitude consume le cœur La page des sages dérange Dans le noir point de lueur.
Chacun dans son petit coin Des conseils, prenant soin Pensives devant leur appeau Pies et perdrix, sur le lionceau, Ayant déjà porté leur dévolu Ainsi, rejoignent les dissolus. Les guêpes hélant leurs troupes Les papillons osent l’aventure. Pour la chauve sourie une loupe La cigale gardera sa posture.
Fuyant les mottes de foin Le regard lointain sans être loin Le pauvre écureuil contemple Ce monde autour du temple Silencieux pour l’exemple L’œil, sur le rôle du semple.
Tout évolue, la misère aussi Aux plaintes s’ajoutent les cris Pour l’espoir, la grande nuit. On voit tout, on n’y croit plus Les uns usent, les autres tuent Entre les siens, tel une inconnue La colombe pelée a tout perdu. La brebis perdant sa laine Regarde son petit avec peine. Lièvres et lapins jadis agiles Fatigués, les voilà tout fragiles.