Vos
poèmes

Retour en arrière, voilà la peste
Du droit, les vils nous délestent
Ces beaux parleurs, je les déteste
Mauvais guides, je l’atteste.
Je ne paye personne pour applaudir
Et n’exige rien de, qui veut me lire.
Je traduis, ce qui nous fait souffrir
Et j’écris mal ou bien, mes souvenirs.
Cœurs vides, sur leurs lèvres l’amour
Je n’attends, ni de la nuit ni du jour
Rien pour rien, tout abîme au four
Le présent à tous, joue des tours.

Retour en arrière, voilà la misère
Du gris au noir, point de lumière
Qui veut, peut pleurer cette terre
Irriguée du sang de mon père.
Froid et soif aux portes, sonnent
Qui ne peut, sourit et pardonne
Tout est truqué, que de maldonnes
Nous suffoquons, ils cartonnent.
Contre la faim qui peut encore luter ?
Epées et harpons bien affûtés
Dans l’autre monde, nous serons mutés
Silence, ils ont appris comment buter.

Retour en arrière, place à la déculture
En moi, brûle le feu de cette froidure
Tout siffle, mon dieu que de blessures
L’humain devient une monture.
Entre les lignes une grande histoire
Sourds et muets peuvent encore voir
L’aveugle peut toujours asseoir
Le blanc de sa cane sur le noir.
Le bébé, grand habitué des cris
Vieux et vieilles gardent leurs plis
Filles et garçons, couvent leurs ennuis
Le reste aux immondices est remis.

Retour en arrière, voilà la vérité
Espoirs et rêves émiettés
Portes et fenêtres, déportées
Ils font tout pour nous éviter.
Les plumards ont tout fait sauter
Demain, tout va éclater
Sous la tôle, je coure m’abriter
Encore et encore m’acquitter.