Rebelote austro prussienne Advienne qu’advienne Aussi vieux que l’éolienne Sous le roi sous la reine Aux pieds il avait des chaînes Hier il s’appelait l’indigène Aujourd’hui les mêmes peines.
N’étant pas de Lann-Bihoué Bien d’ici, et non de Loué Il n’a pas connu Ogooué Et encore moins Bénoué. A cette terre, étant cloué Naïf quelque part il a avoué Que son père n’était pas doué.
Corps fragile, vue flouée En haillon, chaussures trouées Chevelu, la gorge nouée Teint livide, voix enrouée Ligoté, de coups roué Pour avoir sa vie, joué A ses côtés une bouée.
Les murs se faisant tatouer Cassé par un futur, sous-loué Voulant, à la survie se nouer Malheureux, il était écroué Sans lit, il fallait l’avouer. Au désespoir se dévouer Il pensait atteindre Douai
Fin prêt pour l’affinerie Bien assise la seigneurie Nul n’écoutait sa plaidoirie. En pensant à une bergerie Vite il revit l’animalerie Lieu de toutes les bizarreries Y compris la bondieuserie. Des yeux il chercha la chefferie Il ne vit qu’une canaillerie A la merci de la politicaillerie. Plus loin, l’élève de la cartonnerie Fidèle rapporteur de la cavalerie Excellait dans la clownerie.
L’esprit ailleurs, il ferma les yeux En haute mer, il était plus heureux.