Entre le noir du ventre de maman Et celui de la tombe je constate Cet autre noir que les uns osent Appeler la liberté… Suis-je appelé à admettre que la citoyenneté N’est qu’un ensemble de lettres tout comme L’institution républicaine n’est qu’un autre Ensemble de murs? Suis-je contraint d’admettre que la Démocratie n’est qu’un ensemble de refus, De rejets et d’ultimatum ? A quand le véritable sens des mots ?
La voix du chômeur Contre ou pour je veux vivre Pour plus tard ils me livrent Entre leurs mains tout est givre.
La réalité loin des manchettes La vérité est peinte en cachette. Nus jusque dans leurs racines Espoir et attente se calcinent. Sur l’arbre les uns urinent, Les autres, aveugles entérinent. Les uns au secours du chômeur Faux et marteaux en douceur. Les autres, bourreaux d’hier Recalés, enterrent leurs cuillères.
La réalité, suffocante, étiolée La vérité voilée se fait violer Aux malins les malignes Dans la rues trop de signes. Sacs de prunes ou de vignes Contre tout, ils rechignent. Les uns au secours du démunis Costumés, ils aiment la belle vie. Les autres, parfumés au beau pli Du droit ils nous font tout un récit.
Chez eux, la chaise prime Pour l’attente, ils me destinent Encore une année, de ruine. Ils l’ont dit, je l’ai entendu Sujet de course, c’est leur vertu Me saigner, ils m’ont déjà mordu. Tout gai, tout beau, tout frais Dans leur regard point de regret Ils n’aspirent qu’aux grès à grès.