Le chant du cygne Fut-il ce qu’il fut Il ne sait rien du mot frère. Ailleurs il a vécu Il ne sait rien du désert.
Il se veut le centre du monde Sans lui, le grand déluge Tout autour la misère abonde Le cercueil devient un refuge.
Se voulant vigile du verbe Il parle sans répondre Dans nos champs plus d’herbe La poule ne veut plus pondre.
Plus jeune, je l’ai connu Par un triste jour perdu. Entre deux tours, réapparu A ses côtés trois ventrus.
Tout âgé je l’ai retrouvé, Au sud, je peux le prouver Rescapé, au conditionnel On lui offrît le sensationnel.
Par le passé, brisé, broyé Il se voulait, père et frère En lui, fort on y croyait Il sentait bien la poussière.
On lui a remis nos yeux On y croyait de bon cœur Faisant ce qui fût le mieux On a pansé ses douleurs.
On lui a donné notre cœur Pour l’aider on a tout pansé Plus rien ne nous faisait peur Avec lui on voulait avancer.
Il écoutait pour comprendre Sa voix était calme et douce. Honoré il se mettait à confondre Entre la vase et la mousse.
Aujourd’hui, n’étant plus le même Il s’enferme pour ne rien voir De notre droit il fait carême Il compte réécrire l’histoire.
Aujourd’hui, Qu’il reste à son aujourd’hui Demain, sans doute il fera nuit. Aujourd’hui, Entre nous, pour garder l’image Deux mots pour rester sage "Liberté-Amour"