L'emprunte du diable
Silence, un peu de silence
Il annonce ma sentence.
Le président montre mon trou
Les élus m’inventent des boues
Le sénat enfonce le clou
Le juge, de l’honneur s’en fout.
Que je sois ou que je devienne fou
A, jadis madame, ils remettent tout.
Ainsi, ils osent parler de constance
Et aux autres imposer la repentance.
Silence, un peu de silence
Ils étalent leur arrogance.
Robe en satin, jamais vu
Quelle entrée ! Qui l’aurait cru
Cendrillon n’ayant rien connu
Surpris, je revois le B, le S et le U.
Sa dictée, reprise sur quatre pages
Libérée, appuyée elle me dévisage
Voulant le retour à l’esclavage
Dans ses yeux une folle rage.
Ainsi, ils osent parler des valeurs
De leur présent, l’avenir a peur.
Silence, un peu de silence
Seuls, les youyous en présence
Le démagogue, gagne la rue
Canaris et rossignols se sont tus.
L’injustice, embellie s’inscrit
Dans son lexique, plein de folies.
Devant lui, Pinochet est un apprenti
Homme de principe, il se décrit.
Pol pot de sa tombe s’enflamme
Sous monsieur, le déshonneur s’acclame
En mourant, père a laissé un droit
De son vivant, monsieur fait la loi.
En mourant, mère a légué l’honneur
De son vivant, le tyran sème la terreur.
Hier, lequel ne l’a pas aperçu
Ici comme ailleurs sans vertu
Accroché à l’adultère, faisant vomir
Devant son maître, suivre ou fuir.
Silence, ils ne m’ont jamais écouté
Charlatans et vampires m’ont débouté
Histoires souillées, rêves piétinés