Vos
poèmes

Alger le 22/04/2010

Les charognards II
L’ignoble corrupteur déchire
L’abjecte corrompu broie
Un long soupir pour tout dire
Le Tsar a usé ses propres lois.

L’aurore, timide mise en marge
Complice la pluie s’envole
Du reste, le soleil se charge
Tout déraciné, jonche le sol.

Le jour, foyer de la monotonie
N’est jour que par sa lumière
L’existence, inexistante honnie
Le rejet n’a plus de frontière.

Royaume des chauves-souris
Le crépuscule sonnant l’appel
Le vide pour le vide s’instruit
Sous ponts les odeurs se mêlent.

La nuit, pour l’apaisé, le calme
Le blessé peut toujours gémir
Deux fanions, deux palmes
Les bourgeons peuvent jaunir.

La vérité dans chaque coin
La réalité, crue sous les cieux
L’espoir trop vieux, sans soin
Se pendre, ne trouve pas mieux.

La vérité, à l’ombre des futilités
Le réel fatigué du vrai se détache
Une terre, une mer, quatre misères
Montagnes et collines qui remâchent.

Rebelles les mots, osons les dire
Deux toiles veillent sur le silence
Qui n’est pas mort se voit maudire
Au nom des noms des constances.