Mes amis me disent : tu es simple, avec des mots simples tu Fais des vers simples pour décrire une réalité bien simple. Alors ces vers bien simples sont dédiés à tous les Disparus de ce monde qui a perdu sa simplicité et une Grande partie de sa quiétude… Je dédis ces vers à ce monde que les uns enterrent Vivant et que les autres salissent en piétinant Le droit le plus élémentaire que l’homme aie connu à savoir celui de vraiment enterrer les siens… Je dédis ces vers à ce monde des disparus dont Le crime n’était autre que d’être là où il ne Fallait pas et quand il ne fallait pas… Je dédis ces vers à cet autre monde que les uns Veulent un monde de démocratie et de liberté Tout en donnant vie et forme à la misère tant Au sens propre qu’au sens figuré, et que les Autres veulent un monde de stabilité et de progrès Tout en creusant des abîmes indignes de notre Siècle entre les concitoyens… Enfin je dédis ces vers à ces législateurs qui Confondent encore entre une constitution et Un labyrinthe ainsi qu’à ceux qui confondent Entre l’intérêt général et celui dit individuel Sans pour autant oublier ceux qui assoient pour s’asseoir… Les disparus La loi n’étant plus une arme Dans la rue, en larmes Une femme cherche son enfant. Son regard bien profond Ses mots en disent long Elle revit encore ce temps. Il n’y a pas cinquante ans Traîné, embarqué un soir Alors qu’il faisait bien noir Pourquoi ? Allez le savoir. Le droit n’étant plus garanti Dans la rue, que d’ironie Une femme cherche son mari. Son regard bien triste Fixe, comédiens et artistes De la génération des arrivistes. Il n’y a pas cent bornes Il ne portait pas de cornes Par une nuit, tiré du lit Muselé ailleurs fut conduit. Pourquoi ? Ecoutez ce qui se dit. Cette justice, creuset de l’impur Dans la rue, leur futur Accrochant les photos au mur Orphelins, de père et de mère Ils sont là, sœurs et frères Dans leur passé un mystère. Ils ne cherchent pas, ils ont enterré Ils interpellent, ils ont déjà pleuré. En face d’eux le grand silence Se faire entendre, point de chance Religion et démocratie en vacances. La chaîne, toujours ou cou Mon dieu où vivons-nous ? L’épée, dans la main du fou