Seul, cloué au sol Tu admires l’oiseau qui s’envole Pour fuir l’odeur du formol. Tes amis renouent avec la colle Ton rêve s’initie aux cabrioles Ton frère grandit en taule Maman et papa sous la tôle.
Seul, dans ton petit coin Regard triste et lointain Main tendue au besoin Que de chutes dans ce train. Dans ce monde sans monde Pouvoir et vouloir, abonde. Silencieux, tiens ta ronde Dans la nature tes cris fondent.
J’admire ta patience Creuset de ton endurance. Je maudis cette insolence Imposée, par la constance. J’admire tout en toi Prisonnier de la foi Je maudis ces faux rois Piétinants, espoirs et lois.
Seul à t’admirer, à t’aimer Papa, que n’a-t-il pas semé Maman que n’a-t-elle pas donné Par les urnes, d’autres ont récolté. Qui combattre ? Par qui remplacer ?