Le ciel grand et lourd Pèse sur moi. Je suis le navire. Mes pieds, Ancrés au sol, Cherchent le rivage. À la tempête, l’arbre penche Et ne touche jamais le sol. Je vole sur le dessus, Un bocal sombre et terreux. J’aimerais être une terre Pour maitriser le sol. Et le ciel pour étouffer Ces bruits. Il neige.
Explique mon air absent. Dis-moi la couleur des fleurs, Je te raconterai La pesanteur du vide. J’aime la pluie, J’aime la boue. À gauche, À droite, Sombres inconnus. Dis-moi qui, Dis-moi comment. Le sable racle le visage. Les branches craquent. Quand l’eau se noie Et le ciel s’envoler. J’accoste.