Lorsque le temps diminue Rapidement et tranquillement Comme le soleil qui tombe, Dans les coulisses de mon dos, Les mots remontent en tricot. Les racines s’entremêlent à mes reins, Et se tissent jusqu’à ma tête Où des bourgeons se font l’amour.
Qu’on m’ouvre la cervelle, Que le soleil perce Ce que la pluie peut remplir. L’arbre éclatera l’écorce. Dans les airs, il dessinera Ses frisons délicats, Des mots en équation, Comme on écrit une chanson.
Lorsque le monde tourne à l’envers, Les hommes abandonnent. Mes racines s’accrochent Aux arcs-en-ciel errants, À ses passerelles artificielles, Au paysage de plasticine. Et l’envers devient l’endroit, L’endroit devient l’envers.
Les cerfs-volants s’immobilisent. Les bourgeons fleurissent sur place. Éclatement. Une créature imaginaire, Horloge fixe entre ses mains, Elle a mangé les aiguilles Et mon cœur a perdu le rythme. La mort ou la vie à son apogée.