A l’intérieur des maisons froides Au plus proche du foyer l’enfant se réchauffe Abattu sous le manteau de l’ombre L’indifférence a un goût d’abandon Souffrir appelle une envie d’évasion A l’unisson des pensées par lambeaux Les souvenirs évoquent l’horizon Des galeries marchandes la foule L’animation noue la solitude A la déchirure du regard brûlant La chair au feu des convoitises dont L’éclat rend plus vive une faim lancinante Où la raison fuit pour trouver un appui La chaleur d’un abri une présence
Ailleurs le jour maussade attriste l’école Derrière les fenêtres la hauteur des arbres Dresse des barreaux retrouver la classe Les heures creuses le tableau noir bâiller d’ennui La grisaille une ouate dérobe A l’instant une plainte impalpable au fil D’un songe une voix chuchote une promesse A l’heure de midi c’est la ruée dehors La ville bat le pavé la rue s’offre à pas pressés Le cœur battant jusqu’à l’arrivée un couloir Une montée fébrile sur le bois fatigué Devant la porte close l’épaisseur du silence Où la raison fuit pour trouver un appui La chaleur d’un abri une présence
Un rire une fossette l’innocence offerte La tendresse un souffle de vie à protéger Lire à livre ouvert sur le visage Le relief d’une page vierge saisie Des mains agrippées pressent la rondeur D’une épaule l’humeur chagrine les pleurs Font naître un désir trouble le plaisir de l’étreinte La rondeur du sein l’odeur intime de la peau Dans d’autres bras le repos au dépit de la mère Son amour en deuil devenu chicane Le retient captif des larmes autour de lui La famille ricane et c’est la mort dans l’âme Que la raison fuit pour trouver un appui La chaleur d’un abri une présence