Déplorée jeunesse Depuis qu'elle aspire à la prouesse Son cœur endure sans cesse Les affres de ses délicatesses.
Sa vie est une longue patience Érigée sur de vaines espérances Qui à chaque inflorescence Se voient condamner à la potence.
Elle se bat comme un petit nuage Au milieu d'insolents déblayages D'un ciel azuré qui le voyage Dans son parcours escorté de veuvages.
Elle n'a pas de nom encore On la voit parfois près de la mort Je l'ai baptisée douleur et remord Depuis l'enfance asservie qui n'a pas tort.
Cette jeunesse est ma propre âme, Un pur papillon aux ailes composées de larmes D'une juvénilité incapable d'éteindre ses flammes J'espère le voir s'envoler au delà de ses drames.