Ô Mère, Ô Femme ! Je vous sens toujours si proches Votre existence est un éternel néant, Vous n’êtes qu’un souvenir émouvant Qui offense les entrailles de mon Etre Où votre néant brille de mille feux.
Ô Mère, Ô Femme ! Je vous sens toujours si proches Moi je ne vis que pour avoir un mot, Un signe, une étincelle de vous Pour illuminer mon âme si sombre
Ô Mère, Ô Femme ! Je vous sens toujours si proches Que l’oubli me tente pour fuir Vers un lieu où rien ne peut vous atteindre ; Ainsi je pourrais digérer ma triste réalité.
Ô Mère, Ô Femme ! Je vous sens toujours si proches Si je suis une feuille, je m’envolerai loin de vous Avant de me brûler dans les cieux Mais il n’existe point de vent très fort Pour faire voler en éclat mes doubles sentiments
Ô Mère, Ô Femme ! Pour qui j’incarne le foie et le cœur Je vous sens toujours si proches Maintenant que vous êtes parties à jamais Je suis condamné à errer seul, A conjuguer vos mérites au passé.