Je regrette à mourir mon amour Qui s'est encore plié à toi Pour ne récolter que de sales coups Assénés par ton orgueil insolent Qui ne voulait pas croire aux beautés, Qui n'ont pas de…reflets.
Je regrette à mourir mon honneur Foulé et traîné manifestement Sur ton chemin semé de mensonges Ayant fait accourir mes pas vers toi Comme un assoiffé qui prend de loin Un mirage pour une mare d'eau.
Ce mirage c'est ton apparence Qui a fait pousser des ailes à mon cœur terne Qui l'a fait voler dans ton faux ciel radieux Croyant puiser son éclat dans ses étoiles Qui n'ont pas subsisté à l'orage de ton cœur Par ses nuées de fierté et d'orgueil insensés
Je regrette à mourir ces écrits nocturnes Où j'embellis le verbe, je perfectionne la parole Sur le dos de mon sommeil charcuté Pour persuader tes sentiments mécréants A m'aimer telle une fidèle pour son idole ; Moi… le crédule.
Ton cœur est sourd et aveugle à la fois Il n'entend rien quand les rossignols chantent Il ne voit rien quand les fleurs s'épanouissent Il s'entête dans son flegme arrogant Mais il ne pourra pas arrêter le printemps.
Je regrette à mourir ces concessions conclues Au dépens de ma dignité infranchissable. Si je dois pleurer, je pleurerai à flot Le goût démérité que tu as créé en moi Si je dois réclamer, je réclamerai mon amnésie illico Pour oublier ma mémoire au silence et au néant Pour ignorer, à jamais, ce que j'ai été pour toi.