Dans un vaste jardin joli et verdoyant Il y'avait des enfants qui se divertissaient, Des vieux qui savouraient la douceur du soleil Des femmes qui faisaient l'aumône, D’autres se vendaient impudemment Faisant abstraction de toute loi Pour nourrir...le ventre creux.
A l'écart d'une angle ombragée, Il y'avait une quadragénaire embellie Entourée de quelques gloutons Qui marchandaient concurremment sa peau Au vu de certains regards mi-lointains.
Elle leur parlait en termes pitoyables Sur les enfants, sur la fête qui s'approche; Elle s'efforçait de faire valoir ses peines Elle, qui ne possède ni toit ni vivres.
Un misérable l'avait prise à la sauvette L'entraînant dans un recoin oublié; C'est une mère qui mendie du pain En payant de sa chair affamée.