C'était un jour, une brève nuit Après une nostalgique virée Un corps éreinté livré au sommeil Sous une lumière suspendue Qui lui comptait sur le front Les derniers instants du divorce Qu'il devrait conclure pour toujours Avec ses amours de tous les temps.
Je l'avais tendrement fixé Sur ses yeux remplis de jeunesse En songeant à la rudesse des layons Que son innocence est tenue de frayer Avec bravoure et assez de finesse Pour s'épargner de la malédiction Semée depuis le premier geste Dont les amers fruits Irriteront les mémoires à jamais.
Il se faufila dans les ultimes ténèbres En compagnie d'inquiétudes muettes Suivies de larmes et même de cris de bête En guise d'adieux éternels. Qu'allait-il tirer de cet absurde pari, De cette aventure qui n'a pas de nom, Qui n'est pas la sienne?
Depuis cette mystérieuse fuite d'automne Je n'ai de récent dans ma mémoire Que cette image collante de corps léthargique Qui m'est devenue une ombre pathologique