Le printemps supplante éperdument l'hiver Saison de passions et d'amours sereins Les prairies, les jardins de parfums sont pleins D'onctueuses fleurs couronnées du vert.
Chaque matin bleu mon cœur se réveille Sur la splendeur des roses qui font la fête Animé de désir, il leur présente une requête Pour s'imprégner de leurs odeurs vermeilles.
Il s'apprête alors à les accueillir avec soin Il frémit, cependant, devant leurs corolles frileuses Qui s'irritent à la moindre senteur sérieuse Elles n'adorent, en effet, être humées que de loin.
Puis vient l'été, saison des récompenses Jeter tous ses torts sur ces beautés qui se pavanent Les convertissant toutes en objets mornes et fanes Tuant ainsi tous mes amours printaniers sans réponses