Assis seuls côte à côte Sur une muraille mi-haute; Jetons les ultimes coups d’œil Sur les écrits noircissant les feuilles
Un vent frais grelottant les deux corps Sous les bruissements d'arbres au bord, Voltige ses cheveux lisses et châtains, Et flotte son fin tricot sur son buste de satin.
Nos yeux tantôt se penchent sur les écritures, Tantôt lisent les sensations sur les figures Des hanches qui, timidement, se frôlent Créant une scène muette et drôle.
Nos chairs frileuses déjà frémissent, Ses joues cristallines déjà rougissent De cette main baladeuse sur son bassin Lui entraînant un jaune sourire succinct.
Manifestant une lassitude farde, Elle m'adresse des mots que je sens fades Je me suis seul sauvé dans cette école déserte En cette soirée du printemps frisquette.