Je rêve de cette vérité qui réconforterait Les esprits contre les paradoxes de la vie Et défricherait la raison nostalgique De toute graine de pensée égarée.
Je rêve d'une parole libre qui briserait Le mur des censures despotiques Et délivrerait les langues ligotées Des craintes pesantes des tyrans.
Je rêve d'un monde juste sans frontières Unissant tous les goûts et toutes les couleurs Sous le soleil fluorescent du printemps Formant un univers ivre d'amour et de gaieté.
Je rêve d'un amour humble sans détours Né d'un regard spontané et ingénu, Blanc, pur comme celui d'un enfant Qui rassurerait les cœurs des impostures.
Je rêve d'un bain d'oublis qui assainirait Les abysses de ma mémoire vulnérable De ses souvenirs arrosant à flot mon âme D'intarissables amertumes.
Je rêve d'abreuver toute ma soif Sur les décombres des fontaines taries Boire à satiété, à tous mes songes fuyards Ceux, voulant être la convoitise des rois.