Un des plus beaux matins, je chuchote à la lune: « Voici mon bien-aimé, le divin, ma fortune. » Ce ciel tout neuf promet d’enjoliver son corps, Mes doigts entonnent l’hymne au rythme des accords.
L’œuvre exposée de dos, rare comme une toile En légende, en chanson, est dorée par l’étoile. Je m’égare plus bas, le sers comme un Emir, Dévoile le secret, le poussant à gémir…
J’allume son offrande en un souffle impudique, Centuple son désir, peau tendue, spasmodique. Son odeur du matin, fusant à ma merci, Exige une facture au sein de sa merci.
L’espace d’un regret, puis… j’échange la crainte, Au rythme du majeur, en langoureuse plainte. De sa voix, il nourrit le sillon généreux Sur mes papilles coule un exquis à mes vœux.
Je suffoque et m’éloigne en parure impudente, Oriente ma cambrure et l’amante insolente Reçoit les mille feux, en tangos envoutants, Des odeurs emmêlées, sur les ailes du temps…